Un jour, au détour d'un chemin caillouteux

s'élèva un chant rafraîchissant et généreux,

totalement improvisé et naturel.

Ce chant d'oiseau m'accompagne depuis lors.

Car il me rappelle sans cesse,

en me ramenant à cette spatialité,

que l'espoir naît au creux des pierres.

Alors je continue à tendre l'oreille.

Et je découvres, ô combien alerte est la vie !

Tandis qu'elle saupoudre ma trajectoire

de joyaux sonores qu'une simple pause, 

ici et là, 

me permet de glaner.

Comme lorsqu'elle infuse puis se diffuse

par des carillons en coquillage,

des joies enfantines,

le babillage d’une fontaine

ou le roulis des pirogues.

Au point que cette musicalité déployée

m'éclaire sur son art de vivifier,

nimbé d'ondes surabondantes.

C'est alors que, d'échos en résonances,

se dessine ma route, 

qu'elle se profile d'un son signifiant à l'autre

par des respirations qui relient 

campagne et ville, montagne et mer.

Si bien que de ce dialogue paisible 

entre spatialités et intériorité,

naît et grandit une assurance :

celle d'un envol des cœurs, sans frontières.

Serait-ce un retour aux sources ?